Fabienne a bien voulu répondre à quelques questions concernant notre section
Quels éléments intéressants et négatifs as tu retenus de cette première année d'existence de notre section à Bonnat?
Le fait que nous ayons été obligé de trouver ensemble une solution, au dernier moment, en début de saison, afin de pouvoir continuer à jouer (cela ne pouvait pas s’arrêter comme ça), a renforcé la cohésion de notre équipe. Notre arrivée à Bonnat s’est très bien passée et nous avons rapidement trouvé nos marques ! Eric a accepté d’être notre président en plus d’être notre coach, j’en profite pour l’en remercier, c’est beaucoup plus confortable d’être simple joueur... Merci aussi à notre trésorier ! En fait, chacun s’est investi, que ce soit pour remplacer Eric à l’entrainement quand il travaille et nous faire profiter de leurs compétences handballistiques, ou en s’occupant de l’échauffement, de la musique de fond, du ravitaillement pour nos petites afters bien méritées et tant appréciées après avoir souffert sur le terrain, ou encore en trouvant de quoi ranger et conserver nos quelques victuailles... Ah, j’allais oublier aussi, très important, le rôle de celui qui surveille de près le score lors des matchs parce qu’il ne faut pas oublier qu’en plus, on est quand même là pour gagner, non mais sans blague !
Négatifs ? Peut-être le fait que quelques nouveaux joueurs n’aient fait que passer, qu’il n’y ait pas eu d’autres filles l’année dernière, et, dans un tout autre registre, nous savons tous aussi que le petit mail que tu recevais chaque jeudi matin te manque !
Depuis combien de temps joues tu au handball et as tu pratiqué d'autres sports?
Ouhla ! J’ai commencé tard (26 ans) dans l’équipe féminine de Châtelus-Malvaleix, en compétition durant 5 ans (à l’arrière puis dans les buts), puis j’ai joué 10 ans en loisir où je me sentais plus à ma place.
Oui, j’ai pratiqué la gymnastique (4 agrès) de 6 à 13 ans, dont 3 ans de sport étude, mais étant donnée ma taille déjà à l’époque, on dira que ma morphologie n’était pas forcément très adaptée à ce sport ! J’ai réalisé aussi que je n’avais pas l’esprit de compétition : participer, progresser, faire de mon mieux me suffisent. Bien sûr je préfère gagner mais ce n’est pas essentiel pour moi, bref. Après, j’ai fait un peu de tennis, de vélo, d’escalade...
Cela fait plusieurs années que tu fais partie de l'équipe loisir. Comment vois tu l'évolution du hand loisir depuis que tu y joues?
Je pense qu’au fil des années on a évolué techniquement concernant les combinaisons, quant aux passes...bon...on va s’améliorer un jour ! Même si parfois (heu souvent...) en matchs nos défauts reviennent au galop, on arrive à se faire plaisir, et quand ce que l’on a travaillé fonctionne, je trouve que c’est un moment magique ! Sinon, j’ai le sentiment qu’au fil des années, nous sommes devenus plus “acteurs” et moins “consommateurs” de hand loisir. Pour ma part, non seulement je viens faire du sport mais j’ai vraiment du plaisir à retrouver tout le monde sur le terrain chaque semaine.
Comment trouves tu le gymnase des 2 Vallées?
Je serai brève cette fois : parfait pour nous !
Du fait que le hand loisir soit mixte, penses tu que cela soit un frein pour la venue de joueuses?
Je ne le crois pas, mais après 10 ans de pratique mixte, j’imagine que je ne suis pas très objective !
N'est ce pas compliqué pour une femme de jouer avec des hommes?
Pas du tout ! Chacun et chacune utilise ses atouts (je parle de taille/poids/force etc..., on est bien d’accord?!) et trouve son rôle et sa place sans problème sur le terrain. Toutes les filles que j’ai vues jouer avec nous tenaient très bien leur place. L’inverse peut être parfois vrai cependant : l’homme qui tire face à un goal féminin hésite souvent et rate le but (esprits mal tournés s’abstenir). Je trouve l’ambiance plus saine en mixte, moins d’histoires, c’est plus direct : on vanne et on n’en parle plus, ça me convient très bien. Les hommes fonctionnent plus simplement, c’est bien connu ;-P Bonne ambiance et pas de mauvais esprit ! Et concernant l’après entraînement, j’ai le plaisir de les voir passer l’éponge et le balai en me tournant les pouces ; je vous le dis : que-du-bon-heur !